Publié le mercredi 27 septembre 2017, par Rutilance.com
Red Rock Resources Plc, compagnie britannique, est engagée dans un processus pour détenir à 52,5% une joint-venture pour l’exploitation de quatre ou cinq résidus de cuivre-cobalt près de Kolwezi en RD Congo.
Un accord conditionnel est conclu dans ce sens avec Cobalt Blue Ltd, une société privée de l’ile britannique Man, et lui permettra d’acquérir, en deux étapes, les 52,5% de participation, a-t-elle rapporté le 26 septembre. L’entreprise de joint-venture envisagée détiendra les droits d’exploitation des propriétés de résidus de Kamirombe 1 et 2, de Haute Kalumba ainsi que de celle de Basse Kalumba. Vumilia Pendeza SA, partenaire local dans la joint-venture, aura 20 % d’intérêt au terme de l’étude de faisabilité bancaire et le financement du projet jusqu’à la production, outre une redevance de 1% du revenu net de fonderie. Elle est propriétaire des licences d’exploration couvrant Kalemba et Kamirombe avec le droit d’obtenir de la société étatique, la Générale des Carrières et des Mines SA, une licence de production.
Red Rock, compagnie de développement des ressources naturelles avec des intérêts dans la production de l’or, de manganèse et de pétrole, a déjà versé 50 000 $ non remboursables pour s’engager dans la signature de l’accord en question. Aussi a-t-elle 40 jours de due diligence avec une période d’exclusivité de 45 jours. Dans une première étape, elle prendra 26,25% d’intérêt dans la joint-venture qui sera formée, après décision de poursuivre la transaction, avec versement en espèces de 700 000 $ et l’émission des actions pour 490 000 livres Sterling. Red Rock devra, entre autres, s’engager à financer pour un montant de 1,2 million $ les dépenses d’exploration sur 18 mois et à fournir une étude de faisabilité bancaire sur Kamirombe après laquelle elle choisira de verser un million de dollars pour obtenir par amodiation 26,25% d’intérêts additionnels.
« Les vieilles et riches mines de cuivre et de cobalt dans la partie congolaise de la ceinture de cuivre ont été en production pendant des décennies et certains des résidus sont des cibles attrayantes à la lumière des cours actuels avec la technologie d’aujourd’hui », a expliqué Andrew Bell, Chairman de Red Rock. Il a estimé que la révolution des véhicules électriques devrait avoir un impact transformateur sur la technologie des batteries et la tendance de la demande des métaux. Andrew Bell s’attend à ce que le cuivre en soit bénéficiaire mais anticipe d’intenses répercussions à long terme sur la demande du cobalt.
Aujourd’hui, 50% de la demande du cobalt provient du secteur des batteries rechargeables . La demande accrue des véhicules électriques et une grande utilisation du cobalt dans les batteries à lithium devrait conduire à une demande plus élevée de cobalt qui s’est déjà traduite dans l’augmentation des prix du cobalt depuis 2016. Sur le London Metal Exchange, le prix courant s’élève à 59250 $ à la tonne pour le cobalt et 6407 $ à la tonne pour le cuivre. En effet, plus de la moitié des réserves connues de cobalt se trouvent en RD Congo qui a fourni, en 2016, une proportion similaire de la production de cobalt, soit 66 000 sur 123 000 tonnes. (Par Olivier T)